NATURAL WOMAN DE MATSUURA RIEKO
Yôko remonte le temps et se souvient avec lucidité de ses amours passées : à contre-courant donc, trois liaisons sont racontées, décortiquées et analysées ; des aventures particulières, non pas tant parce que Yôko aime les femmes, mais surtout par leur caractère sadomasochiste avoué, en particulier avec Hanayo qui, comme la narratrice, est dessinatrice de mangas et avec laquelle elle entretient des rapports amoureux et érotiques hors-normes, passionnés et destructeurs. Cette première expérience de l'amour semble alors dicter à Yôko son comportement avec ses autres partenaires.
Dans une langue crue et limpide, l'auteur fait évoluer une jeune femme libérée (nulle référence à la famille ou à des traditions surannées) dont l'indépendance n'est en réalité qu'une façade, tant elle est soumise à ses désirs charnels et à la complexité de ses rapports avec ses amies. Ses relations avec Yukiko, sa dernière amante en date, ressemblent à s'y méprendre à celles qu'elle entretenait avec Hanayo, excepté que le sentiment est ici absent. Seule Yuriko la trouble véritablement : si pure et inaccessible qu'elle refuse de penser à elle comme à une éventuelle compagne de jeux érotiques...
En dépit du nombrilisme omniprésent et de l'incapacité de la narratrice à trouver une voie vers une relation amoureuse stable, on se prend au jeu, à suivre les méandres du coeur et du corps de Yôko et ses souvenirs agrémentés de nombreux détails élevés au rang de symboles. Soit, l'auteur se démarque surtout par l'aspect provocateur des thèmes qu'elle aborde, mais sa réflexion sur la souffrance et la cruauté que l'amour peut engendrer est sincère et touchante.
B.Longre
Source du texte et référence : ici
XD J'avais lu ce livre il y a bien 5 ans, alors je ne me souvenais plus trop des résumés et l'impression que m'avait laissé ce bouquin n'est plus très fraiche. Je dirais juste que c'est court, facile à lire, parfois cru, marrant, léger... bref pas incontournable, mais sympa à lire.